~~Le 14 juin dernier, se tenait à Ankara une conférence dédiée à la mémoire de Paramaz et de ses compagnons, les vingt militants dt parti social-démocrate HENTCHAK qui ont sacrifié leur vie en défendant leurs idéaux de Justice et de Liberté.
Ils ont été condamnés à mort par pendaison le 15 juin 1915, alors que le plan d’extermination des Arméniens était en cours d’exécution, parce qu’ils avaient planifié d’assassiner le triumvirat Talaat, Enver et Djemal, à la tête de l’Ittihad ve Teraki. Cette décision avait été prise au 7ème Congrès du Parti Social Démocrate HENTCHAKIAN (PSDH) le 7 septembre 1913 à Constance en Roumanie.
Cette conférence a été organisée au siège du "Socialist Yeniden Kurulush Partisi" (Parti Socialiste Nouveau Kurulush). Ont pris la parole, Saro Mardiryan, Secrétaire National du PSD HENTCHAKIAN en France, Saït Cetinoglu, chercheur turc et Mustafa Kahya, président de la section d’Ankara du SYKP.
« Nous avons beaucoup œuvré, dans les dix-sept pays où le PSDH est implanté, pour faire vivre cette mémoire qui appartient à la nation arménienne toute entière » dit Kevork Satchlian, président du PSDH en France, qui poursuit « Ce qui est inédit, c’est que pour la première fois, un parti socialiste turc reconnaît en Paramaz, la première grande figure du socialisme en Turquie et il le fait savoir à Ankara, la capitale ».
Saro Mardiryan attribue cette avancée à deux facteurs : « D’une part, l’évolution de la société civile turque sur la question du Génocide des Arméniens grâce à Hrant Dink, et d’autre part grâce au travail de Sait Cetinoglu qui a été le premier en Turquie à publier, à partir de 2007, des articles sur les VINGT PENDUS HENTCHAKIAN, sans oublier Ragip Zarakolu qui a contribué à faire connaitre cette histoire, en prenant part à l’organisation de la première conférence sur le sujet le 15 juin 2013 à Istanbul ».
Une minute de silence a précédé le début de la conférence.
« Me tenir face à un public turc qui a rarement l’occasion de rencontrer des Arméniens et voir des jeunes gens, debout , poing levé pour honorer la mémoire de Paramaz et de ses compagnons d’infortune, et ce à moins de cent-cinquante mètres du parlement turc et du bureau du chef du gouvernement, est une chose que je ne pouvais même pas imaginer ! » déclare Saro Mardiryan. « Certes, nous restons lucides sur la politique négationniste de l’Etat Turc et sur l’impact relatif des initiatives de la société civile turque sur l’opinion publique qui méconnaît sa propre histoire, mais force est de constater que nous sommes depuis quelques années face à un changement en Turquie qui gagne de plus en plus de cercles et qui aura tôt ou tard des effets ».
Kevork Satchlian conclut « En tant qu’organisation politique arménienne, nous poursuivons notre ouverture envers les partis de gauche en Turquie, nous leur tendons la main, ils ont un rôle important à jouer pour faire connaître et reconnaître la réalité du Génocide des Arméniens, préparer le terrain des excuses et des réparations par l’Etat turc. »
Le parti Social Démocrate HENTCHAKIAN renouvelle son appel à mettre en place une plateforme commune qui regrouperait les organisations civiles et politiques, ainsi que les individus, de quel que pays qu’ils soient, désireux de participer à l’organisation des commémorations du centenaire du génocide des Arméniens en Turquie.
source : Parti social-démocrate Hentchak à Paris